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la soirée du patron (suite)

Comme promis, voici la suite de l'article d'hier:

... A peine installés, vous êtes suivi de prêt par une dizaine de personnes qui représentent sûrement à elles seules, les auteurs à succès de demain et les meilleurs chanteurs d'hier.

Certains visages et parcours vous paraissent d'ailleurs familiers comme celui de cette jeune femme blondinette qui écrit depuis plusieurs années les aventures tumultueuses d'une caissière névrosée ou celui de l'homme à lunette qui hante vos soirées avec des histoires d'épouvantes de plus en plus sanglantes qui vous empêchent de vous endormir, ou enfin celui de cette vieille dame marquée par les rides qui, de son imagination, sort le plus grand succès des séries à l'eau de rose et chaque été et vous fait rêver au grand amour sous les cocotier.

Tous ses gens qui ne semble pas fréquenter les mêmes quartiers que vous et encore moins s'habiller chez "Brice" ou "camaïeu" qui de par leur unique présence embourgeoise le décors agricole du restaurant, sont en fait des bons vivants qui aiment parler fort et rigoler autour d'une bonne table et de deux ou trois bouteilles de vin.

La soirée qui lors des présentations de chacun prenait le chemin d'une réunion de travail bourgeoise ou chacun tenait son verre de champagne entre le pouce et l'index et buvait la bouche en cul de poule, se transforme rapidement en beuverie bon enfant ou même le patron commence à montrer des faiblesses en tenant son verre à pleine main et en chantonnant des chansons paillardes, les bras qui entrelacent d'un coté et de l'autre le cou de ses voisines respectives qui donnent l'impression de l'aider à se maintenir assis.

Votre femme qui s'est bien vite adaptée à cette ambiance qui lui est déjà familière, a vite changé son idée de départ et ne cesse, tout au long de la soirée, de vous répétez qu' elle passe un bon moment en compagnie de vos nouveaux amis, comme quoi, même la plus terre à terre des terres à terre peut vite se retrouver dans les griffes d'une secte enjôleuse, il suffit seulement de fournir en gâteaux chocolatés et de chanter des chansons cochonnes.

La soirée que vous appréhendiez, se termine par des échanges mutuels de numéros de téléphone et par des invitations de parts et d'autres afin de ne pas rompre cette complicité naissante et c'est repus, que vous quittez la table pour proposer votre aide à la nouvelle femme du patron à accompagner son cher et tendre, complètement ivre, à rejoindre la banquette arrière de sa belle Mercedes...Vous rejoignez votre chez vous, avec à l'oreille, les conseils d'auteurs avertis pour écrire un livre à succès (votre rêve) et sur votre joue les traces du rouge à lèvre tenace de la nouvelle femme du patron. Par ~M@rocau~

Voici un site pour raconter vos mauvaises journées et lire celles des autres (toujours avec humour):

http://www.jourdemerde.com/

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