Lorsqu'il faut rendre service, vous êtes toujours là...

Et lorsque c'est gentiment demandé par votre voisine préférée, vous n'hésitez plus, vous foncez.

Quand elle veut la voisine, c'est une charmeuse, qui devait lorsqu'elle était jeune être une sacrée coquine et comme elle savait qu'il fallait vous charmer pour accepter, elle a sortit la grosse artillerie, c'est avec un fichu d'une couleur magnifiquement noire et sa blouse du dimanche jaune qu'elle s'est présentée devant vous:

"- bonjour mon cher, est-ce que je peux me permettre de vous demander un petit service?"

vous répondez:

"- Tout dépend ce que vous allez me demander" (vous imaginez toujours le pire dans ces moments là)

"- Est-ce que vous pouvez m'emmener chez mon frère à 10 kilomètre d'ici?"

"- Je vous paierais l'essence"

Vous demandez:

"-Et quand est-ce que vous voulez que je vous emmène?"

Elle répond (gênée):

"- Euh, tout de suite"

De peur qu'elle fasse une crise cardiaque devant votre porte vous acceptez:

"entrez que j'enfile une veste" (vous êtes trop gentil)

Votre voisine entre sans se faire prier et s'installe sur le canapé...

Sans même lui proposer un café, vous lui annoncez votre départ immédiat, puis d'un coup d'un seul, elle se lève de son assise et vous appercevez une oréole en plein milieu de votre canapé vert.

Du pipi? non

mais si... Elle a pissé sur votre canapé

Sans vouloir trop l'ennuyer sur son incontinence, vous prenez soin d'installez une couverture sur votre siège avant de conduire madame à son rendez- vous.

Bien que le mélange insuportable de l'urine et de votre sapin à la pomme vous donne envie de vomir, vous suivez les indications du chemin dictée par votre voisine sans trop capter ses informations, trop préoccupé par le nettoyage du canapé au retour.

Elle vous raconte sa vie, mais vous ne l'écoutez pas .

Vexé, vous haussez même le son de votre voiture sur du Korn...

Vous arrivez un quart d'heure aprés face à une vieille maison de campagne qu'elle vous décrit comme étant celle de son frère, vous arrêtez la voiture et descendez pour l'accompagner bras dessus, bras dessous sur le palier de porte.

Puis vous repartez de ce pas vous attaquez à votre canapé.

Les kilomètres vous paraissent plus longs et vous ne reconnaissez pas trop la route .

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